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Former « in vivo », Mettre en œuvre des situations de travail apprenantes, Développer les capacités de réflexion… L’AFEST, qui signifie Action de Formation en Situation de Travail, formalise depuis 2018 la transmission d’un savoir-faire entre deux personnes d’une même entreprise, à travers la mise en place d’un parcours de formation spécifique. Certifié « Référent AFEST », Dominique Bilheu vous présente les principes de cette nouvelle modalité pédagogique et les étapes de sa mise en place.
En quoi consiste l’AFEST ?
Apparue lors de la Loi « Avenir professionnel » de 2018, l’AFEST s’inscrit comme une modalité pédagogique à part entière, à côté du présentiel et du distanciel (elle peut d’ailleurs intégrer un peu de présentiel et/ou de distanciel). Encadrée juridiquement en termes de pédagogie, l’AFEST remet au goût du jour la formation de terrain (« sur le tas ») tout en restant plus large et plus riche qu’une simple formation au poste de travail.
Qui est concerné par cette modalité de formation ?
Nécessité de développer les compétences de vos équipes, besoin de transmettre un savoir ou un savoir-faire d’un personnel vieillissant, difficulté à recruter et/ou absence de formations spécifiques… L’AFEST répondant à une grande diversité de problématiques rencontrées au sein des organisations, tous les métiers sont concernés.
Comment mettre en place une AFEST au sein de son organisation ?
Établie en partenariat avec un organisme référent et les organismes financeurs (OPCO), elle se déroule en 4 étapes :
1. Tout d’abord, la phase de diagnostic et d’analyse de l’activité a pour objectif d’identifier les métiers visés par l’intégration de nouveaux collaborateurs et les compétences requises pour une parfaite maîtrise du poste ou de la mission.
2. Dans un deuxième temps, on procède à la construction du parcours pédagogique approprié en identifiant toutes les ressources formatives, internes ou externes qui deviendront le(s) futur(s) tuteur(s) des apprenants.
Le tuteur AFEST (ou Formateur en Situation de Travail) joue un rôle central dans le parcours. Il connaît l’entreprise, maîtrise les techniques professionnelles (« l’intelligence du geste »). En tant que transmetteur de connaissances, le tuteur doit par ailleurs être en capacité d’analyser sa pratique, d’accueillir la parole de l’apprenant ou encore autoriser l’erreur. Une formation à l’encadrement d’une Action de Formation en Situation de Travail peut venir compléter cette phase constructive de parcours.
3. Vient ensuite l’animation du parcours de formation. Celle-ci se structure autour de différentes phases réflexives de mises en situation de travail.
4. Enfin, la dernière étape de l’AFEST consiste en une évaluation des acquis de la formation en lien avec l’ensemble des compétences visées.
Quels sont les principes fondamentaux de l’AFEST ?
L’AFEST a la particularité d’être une démarche co-construite et réflexive, engageant toutes les parties prenantes (l’entrepreneur, le tuteur et l’apprenant).
Elle s’appuie sur les principes suivants :
- La nécessité de disposer d’un temps dédié pour cette formation où l’apprenant n’est pas en situation de « production », mais bien en réelle situation d’apprentissage,
- La systématisation de phases réflexives ou l’apprenant est acteur de sa progression pédagogique et analyse ses pratiques,
- L’autorisation du droit à l’erreur de l’apprenant où l’on donne les moyens à l’apprenant de l’analyser et d’agir ensuite en conscience de ses erreurs passées,
- Une évaluation des compétences acquises en fin de parcours.
D’un point de vue stratégique, en permettant que la formation se mette au service de l’emploi, l’AFEST permet donc de maintenir et développer les savoirs, d’adapter les métiers de l’entreprise aux enjeux de compétitivité et de gagner en performance tout en maintenant l’emploi.
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Vous souhaitez mettre en place une démarche AFEST au sein de votre organisation ? Former l’un de vos collaborateurs pour qu’il devienne formateur AFEST ? Contactez-nous !